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Des parachutes pour les drones survolant des zones peuplées

Malgré la taille relativement petite des drones, leur crash peut être assez violent.

Afin de limiter les risques d’accidents, l’arrêté de 2012 imposait de limiter l’impact du crash à 69 joules, pour les drones de plus de 2 kg, dans le cadre d’un vol en scénario S-3. Rappelons, à toutes fins utiles, les conditions de vol du scénario S-3. Le drone, d’un poids maximal de 8 kg, survole une zone peuplée. Il vole en vue, à une distance maximale de 100 mètres du télépilote et à une altitude maximale de 50 mètres.

Le texte ne faisait pas référence à l’utilisation d’un parachute. Toutefois, en pratique, c’est le moyen le plus efficace pour freiner la chute de l’aéronef.

Afin qu’il soit efficace, il est conseillé de prévoir 1 m² de parachute par kg de drone.

Des obligations en matière de parachute précisées

L’arrêté de 2015 renforce ces mesures de sécurité.

Désormais, le parachute doit pouvoir être déclenché même si la radio-commande de pilotage ne fonctionne plus. Il est donc nécessaire que le drone soit équipé d’un émetteur/récepteur séparé du parachute.

En outre, la chute du drone, entre le déclenchement du parachute et son déploiement complet, ne doit pas excéder 15 mètres.

L’arrêté de 2015 prévoit également que ce déclenchement entraîne la coupure des moteurs. Le drone devra être équipé d’une alarme sonore, qui se déclenchera lors de la chute.

Alors que l’arrêté de 2012 était silencieux sur ce point, celui de 2015 impose que le parachute soit éjecté, et non pas seulement déployé par gravité. En effet, les parachutes éjectables s’ouvrent plus rapidement et peuvent être facilement pliés dans une boîte compacte.

Il est frappant de constater que le gouvernement, sans pour autant fragiliser la filière naissante des drones, met l’accent sur la sécurité des tiers.