Les carburants durables pour l’aviation : défis, solutions et perspectives

SELENE Avocats a eu le plaisir d’assister à la table ronde organisée par l’IFP Energies nouvelles (IFPEN) ce mardi 23 mai, à l’Apostrophe, Paris, qui portait sur les carburants durables pour l’aviation et les enjeux, les défis ainsi que les perspectives associés.

Les intervenants ont fait ressortir qu’en France, le secteur du transport est responsable de la plus grande partie des émissions de Co2, devant le secteur de l’industrie. Etant donné la croissance continue du secteur aérien, il est important d’agir rapidement en ce qui concerne les carburants durables. Ainsi, les biocarburants, notamment de deuxième génération, sont largement étudiés et considérés comme une solution potentielle.

Les autorités publiques françaises prennent des mesures pour encourager l’utilisation de carburants durables. Ces derniers jouent un rôle essentiel dans la décarbonation, représentent la moitié des efforts nécessaires d’ici 2050.

Sur le plan national, les carburants durables représentent un enjeu majeur pour atteindre l’objectif « zéro carbone » d’ici 2050, fixé dans la feuille de route de la « Stratégie Nationale de Bas-Carbone » (SNBC), introduite par la loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV du 18/08/2015, révisée en 2018-2019).

Depuis le 1er janvier 2022, la France impose une incorporation d’au moins 1 % de biocarburant dans les carburants utilités pour l’aviation. Il a été constaté que la Commission européenne s’est inspirée de la politique française en la matière, puisqu’elle envisage d’imposer une trajectoire d’incorporation aux producteurs de carburant.

De plus, des intervenants ont souligné que les technologies nécessaires pour développer des carburants durables à l’horizon 2030 existent déjà. Elles comprennent le traitement des huiles végétales, la conversion thermochimique indirecte, la biochimie et les « e-fuel » (carburants de synthèse, produits à partir d’hydrogène et de dioxyde de carbone). Toutes ces technologies doivent être complémentaires. Cependant,  pour progresser dans ce domaine il est nécessaire d’avoir des technologies robustes, des sites industriels adaptés, des ressources, un cadre réglementaire et une fiscalité stable ainsi qu’un écosystème solide regroupant tous les acteurs du secteur, et surtout des financements. Or les financements ne sont pas choses aisées : les projets comportent des risques, sont coûteux et le retour sur investissement n’est pas garanti.

Si les objectifs ambitieux fixés par l’Etat français sont à saluer, celui-ci doit aussi, afin d’assurer qu’ils soient atteints, être un acteur actif en investissant massivement dans les nouvelles technologies françaises développées en France.

SELENE Avocats tient à remercier l’ensemble des intervenants pour la qualité de cette table ronde, sur un sujet primordial et d’actualité.