LE TRANSPORT URBAIN DE PASSAGERS PAR AÉRONEFS ELECTRIQUES (Urban Transportation of Passengers by eVTOL)

SELENE Avocats a eu le plaisir d’assister à un colloque de haute tenue organisée par L’ACADEMIE DE L’AIR ET DE L’ESPACE dans les locaux de la DGAC à Paris les 21 et 22 septembre derniers.

La thématique était « Urban transportation of passengers by eVTOL »

Deux jours de débats passionnants avec les meilleurs experts du monde entier, incluant ceux de l’ONERA, du MIT et de la NASA

Dans un avenir plus ou moins proche, les taxis et VTC V-lib et autres formules telles que le covoiturage, autopartage etc…auront peut-être un sérieux concurrent : le taxi-drone ou e-VTOL pour « electric vertical and take off landing »

Autrement dit, un taxi volant (avec chauffeur initialement) pressenti pour permettre, en théorie, aux participants aux JO de Paris 2024, de rejoindre le centre de Paris en 15 minutes à partir des aéroports d’Orly ou Roissy, en survolant les embouteillages traditionnels de la région parisienne.

L’eVTOL, c’est la voiture du futur (2030/2035 a priori), c’est un véhicule en 3D, et ce n’est pas de la science-fiction, car le taxi volant autonome sera une réalité. Mais nous sommes ici en présence d’un changement de paradigme : il ne faut plus penser en termes d’aviation traditionnelle !

La course entre les constructeurs est lancée : pas moins de huit projets de taxi-drone ont de grandes chances d’aboutir à l’avenir. Airbus se place également sur ce créneau et Volocopter continue de faire la course en tête en Europe.

Mais le chemin pour le rendre utilisable techniquement, juridiquement et surtout économiquement, est encore assez long au vu des nombreux défis et parmi ceux-ci :

  • Défi de l’acceptabilité sociale par les personnes survolées et les riverains des « vertiports » (futurs sites de décollage de d’atterrissage des VTOL)

 

  • Exigences réglementaires intrinsèques: navigabilité du VTOL (conception, fabrication, entretien), règles opérationnelles à respecter (trajectoires publiées etc), autonomie et fiabilité des batteries (question qualifications des pilotes puis des télépilotes

 

  • Intégration dans la circulation aérienne à basse altitude (cohabitation avec les hélicoptères et les trafics commerciaux au décollage ou en approche sur les aéroports voisins)

 

  • Nécessité de se conformer aux exigences réglementaires extrinsèques et juridiquesen matière de sûreté, cybersécurité, cadre sonore (limitation des décibels) et vie privée/données personnelles

 

  • Intégration du VTOL dans la future smart city (ville connectée devant accueillir notamment les futures voitures autonomes et eVTOL)

 

Les défis sont de taille mais la dynamique créée par les principaux acteurs (dont AIRBUS, EHANG et VOLOCOPTER) est très vertueuse et la coopération domestique, européenne et internationale sans faille !